Panorama des emplois
Crises industrielles et sanitaires : le commerce de véhicules connaît de profondes mutations
Le commerce de véhicules a connu plusieurs crises ces 10 dernières années. Crises structurelles en approvisionnement et production, crises sanitaires ont largement impacté ce marché et fait émerger de nouveaux phénomènes de consommation. Face à ces différents facteurs, le commerce de véhicules adapte son modèle.
Les immatriculations de véhicules neufs ont chuté de 27 % entre 2019 et 2020, portant leur nombre à environ 1,6 million. De nombreuses crises expliquent ce chiffre : crise sanitaire de la Covid-19, crise de production des semi-conducteurs, crise d’approvisionnement en matières premières du fait de la guerre en Ukraine, ont impacté de plein fouet ce marché.
L’augmentation du prix moyen des véhicules neufs, ayant augmenté d’un tiers entre 2009 et 2020, a fait baisser le nombre d’immatriculations de véhicules neufs (43 %) et permis l’émergence du marché de l’occasion. Une hausse des prix qui s’explique notamment par la montée en gamme des constructeurs, l’évolution des réglementations anti-pollution et sécurité ou encore l’évolution des motorisations vers l’électrique. Autant de phénomènes qui ont poussé les particuliers à se tourner vers les véhicules d’occasion. « Après une période difficile dont le terme est incertain, la situation à long terme devrait pourtant être assez favorable au commerce automobile. En effet, les objectifs de réduction carbone imposent un renouvellement du parc de véhicules, les prix des motorisations électriques sont amenés à rejoindre ceux du thermique... Dans l’hypothèse où l’autopartage se développerait, réduisant le nombre de véhicules en circulation, ils seraient amenés à être renouvelés fréquemment » temporise Jocelyn Gombault, Responsable projets à l’Observatoire des métiers des services de l’automobile.
Contrairement à l’ensemble de la branche, l’emploi poursuit sa baisse en 2021 dans le secteur de la vente (-0,5 %). Toutefois, le profil des vendeurs change : les vendeurs expérimentés se détournent de leur activité du fait de la baisse des ventes de véhicules neufs, et sont remplacés par de jeunes vendeurs. 52 % des recrutés ont moins de 26 ans et 20 % n’ont pas d’expérience professionnelle préalable.
Ces nouveaux profils constituent de nouveaux enjeux de formation afin qu’ils disposent des compétences requises en matière de vente automobile. En la matière, le titre à finalité professionnelle Vendeur Automobile, et ses différents blocs de compétence, accessible en formation continue, VAE et contrat d’apprentissage, est l’outil de la branche le plus adapté pour répondre à cet impératif.
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