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Le vitrage automobile, un secteur de plus en plus dynamique

L’Observatoire des métiers des services de l’automobile consacre son nouvel Autofocus à l’un des secteurs les plus dynamiques du commerce et de la réparation automobile : le vitrage. Peu dépendant du pouvoir d’achat des ménages, ni menacée par l’électrification du parc, l’activité a longtemps été perçue comme exigeante physiquement. Or le vitrage automobile a considérablement évolué, offrant désormais des opportunités d’accessibilité y compris pour des débutants. Coup de projecteur sur des métiers qui ont le vent en poupe ! 

Un marché dynamique et stable

Avec un marché estimé à 1,69 milliard d’euros en 2022, le changement de vitrage automobile est une filière assez rentable. Stable et peu affecté par l’arrivée des véhicules électriques, le secteur est porté par les assureurs, principaux porteurs d’affaires, limitant ainsi sa dépendance au pouvoir d'achat des ménages.

Divisé entre réseaux agréés (par les assurances) et réseaux non agréés, le secteur du vitrage a connu une croissance notable : +7 % de points de services par an depuis 2017. Cette expansion a été favorisée par les réformes successives (Loi Hamon et Loi Climat et Résilience) qui ont progressivement contribué à l’ouverture du marché à la concurrence. Actuellement, le secteur dénombre 3 538 points de services, répartis entre les centres dédiés (environ 2 000), les points de services additionnels labélisés ou franchisés pour des carrossiers et les franchises pour des centres automobiles ou pneumatiques. En ajoutant les points de services immatériels (services à domicile) ou des établissements du commerce et de la réparation automobile, 25 000 établissements de la branche pratiquent le vitrage, soit 50% des établissements employeurs du commerce et de la réparation automobile.

Un volume d’offres d’emploi à la hausse 

Au sein d’un réseau agréé, environ 80% de la main-d’œuvre des centres est composée d’opérationnels (techniciens vitrage et responsables de centre) contre 50% dans un centre non agréé. Chaque centre spécialisé compte en moyenne 2,5 opérateurs vitrage et chef de centre, pour un total de 5 000 opérateurs vitrage en centres spécialisés. On estime que plus de 20 000 salariés pratiquent cette activité dans la branche, sur l’ensemble des établissements de commerce et réparation automobile proposant un service de vitrage.
En 2023, 2 000 offres d’emploi en CDI de techniciens poseurs de pare-brise ont été déposées auprès de France-Travail par les entreprises. Si les entreprises recherchent des postes en CDI de façon constante toute l’année, l’embauche de salariés en CDD est fortement concentrée durant les mois d’avril et mai, générant quelques tensions sur le marché du travail.

Une insertion professionnelle rapide et accessible à des profils peu qualifiés 

En 2023, avant de rentrer en formation, un tiers des alternants du Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) Opérateur vitrage ne disposait d’aucun diplôme en dehors du brevet des collèges ; un quart d’entre eux disposait d’un niveau 3. Ce qui confirme la capacité du métier à intégrer des profils peu qualifiés. Dans 81 % des offres d’emploi, les débutants sont acceptés : un ratio nettement supérieur aux autres métiers de la branche (47 % de débutants acceptés). Le taux d’insertion professionnelle s’élève d’ailleurs à 99% pour les personnes ayant suivi CQP Opérateur vitrage 6 mois après la formation.

De plus, les jeunes certifiés opérateurs vitrage disposent d’une rémunération plus élevée que les autres branches à expérience équivalente : 2 180 euros brut en moyenne. De quoi rendre attractive une filière qui pâtit encore de l’image d’un métier très physique, alors qu’aujourd’hui des dispositifs facilitateurs ont considérablement atténué la pénibilité et renforcé l’accessibilité du métier, bien qu’une bonne condition reste nécessaire.

« Le vitrage est un secteur très dynamique. L’activité y est à la fois rémunératrice pour les entreprises et pour les jeunes certifiés, car elle n’est ni dépendante du pouvoir d’achat des ménages, ni menacée par l’électrification. Avec un volume en offres d’emploi conséquent, c’est une filière qui permet aux personnes sans qualification préalable d’accéder aux formations et aux métiers des services de l’automobile. C’est aussi un secteur où se sont multipliées les aides à la manutention, rendant le métier nettement moins physique qu’autrefois. » résume Jocelyn Gombault, Responsable de projets au sein de l’Observatoire des métiers des services de l’automobile.