Écoles de conduite
Le secteur de l’enseignement de la conduite a fait face à des évolutions règlementaires et à l’entrée sur le marché de nouveaux acteurs. Parallèlement, la filière de formation a été entièrement rénovée.
Acteurs
La majorité des écoles de conduite sont de petites entreprises, exerçant leur activité de manière indépendante ou au sein d’un réseau associatif ou en franchise. Face à ces acteurs traditionnels, le secteur a vu apparaitre une concurrence inédite due à l’arrivée de nouveaux modèles économiques (plateformes internet).
Marché
L’activité principale des écoles de conduite est la formation au permis de conduire. Enjeu majeur pour les pouvoirs publics en termes d’insertion sociale et professionnelle, il est au cœur des réflexions du gouvernement : après une réforme en 2014, des pistes d’actions sont à l’étude pour continuer à réduire le coût du permis de conduire. L’enjeu est de préserver la qualité de la formation afin de garantir la sécurité routière. Le secteur est ainsi soumis aux évolutions des règlementations qui contraignent fortement le cadre de l’activité.
La pression de la concurrence, et la volonté de créer un continuum éducatif poussent les professionnels à diversifier leurs activités pré et post permis (sensibilisation à la sécurité routière, formation règlementaire aux ASSR, stages de récupération de points, de perfectionnement, d’éco-conduite).
Emploi
Ce secteur a connu une belle progression de l’emploi (+ 34 % entre 2006 et 2016). Depuis, la concurrence accrue ainsi que la pression tarifaire à la baisse exercée par l’Etat posent le questionnement de la pérennité des emplois pour le secteur. Après une diminution de l’emploi salarié entre 2016 et 2019, l’emploi est reparti à la hausse pour retrouver le niveau de 2016, en raison notamment du rattrapage d’activité après l’épisode de crise sanitaire de 2020.
Les trois quarts des emplois sont occupés par des enseignants de la conduite et de la sécurité routière. C’est l’un des secteurs de la branche le plus accessible aux femmes qui occupent près de la moitié des emplois dans les écoles de conduite. Mais c’est aussi un secteur qui a fortement recours aux temps partiels en raison des exigences de disponibilités auprès de la clientèle.
Formation
La filière de formation a été entièrement rénovée. Depuis le 1er juillet 2016, la nouvelle voie d’accès à la profession est le Titre professionnel Enseignant de la Conduite et de la Sécurité Routière. Depuis cette date également, le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) Responsable d’Enseignement de la Sécurité Routière et de la Conduite remplace la capacité de gestion. Ce CQP est reconnu pour l’obtention de l’agrément pour l’exploitation d’une école de conduite. Le BAFM (Brevet d’Aptitude à la Formation des Moniteurs d’enseignement de la conduite à moteur) n’est plus délivré. Désormais, pour former les enseignants de la conduite, il faut obtenir un titre à finalité professionnelle Formateur aux Métiers de l’Education et de la Sécurité Routières.
Enfin, une nouvelle certification a vu le jour : le CQP Auxiliaire de gestion des écoles de conduite.